La province de Bucovine

La province de Bucovina, appelée aussi "Tara de Sus" (Pays d'en Haut) s'étend aujourd'hui sur la pointe Nord-Est du pays, avec des villes comme Suceava, Cimpulung Moldovenesc, Botosani, Radauti, et aussi Cernauti en Ukraine.


C'est une région extrêmement riche en monastères, fondés par les anciens grands princes régnants et boyards Moldaves ( ex : Alexandru cel Bun - Stefan cel Mare ) et chacun avec sa couleur spécifique : Voronet (bleu), Humor (rouge), Sucevita (vert),Moldovita (jaune), etArbore(combinaison de couleurs).Tous sont enregistrés comme patrimoine de l'UNESCO pour leurs peintures extérieures (fresques).
Bien qu'ils soient d'un autre style, mais pas moins valeureux, les monastères de Dragomirna (chef d'oeuvre du faste et de l'exotisme de l'architecture moldave, avec des jeux de lumière et de couleurs comme à Sainte Sofia à Bizance), Putna (l'un des plus riches trésors artistiques de Roumanie, en style gothique) et l'église Bogdana de Radauti (la plus ancienne de Moldova).
Tout au nord, se trouvent les localités de Dorohoi et Botosani connues pour les maisons et musées mémoriaux du grand musicien George Enescu et du poête Mihai Eminescu (né dans le village d' Ipotesti).
Comme derniers objectifs touristiques, citons encore Suceava, centre administratif de la région, la maison mémoriale du compositeur roumain Ciprian Porumbescu à Stupca, la station balnéo-climatique de Vatra Dornei, les montagnes Rarau, avec leur réserve insolite de calcaire Pietrele Doamnei et enfin, le bois séculaire de Slatioara.
Au Sud du "Pays d'en Haut", aux environs de la ville de Tirgu Neamt se trouvent encore quelques objectifs intéressants comme la maison de l'écrivain Ion Creanga à Humulesti, les monastères de Neamt, Sihastria, Varatec et Agapia avec des peintures originales du peintre Nicolae Grigorescu.

Histoire de la Bucovine

L’ouvrage du prince Dimitrie Cantemir « Descrierea Moldovei » (La description de la Moldavie) de 1716 fait référence à cette région par rapport à la façon d’organiser la vie administrative sous la forme d’une « république » composée d’une quinzaine de localités qui avaient leurs propres lois et juges.

Les étapes de l’autodétermination sont les suivantes :

Le 14 octobre 1918 à l’initiative de Sextil Puscariu l’Assemblé Nationale est convoqué à Cernauti.

Celle-ci s'autoproclame Assemblé Constituante et décide l’union de « toute la Bucovine » avec les autres provinces roumaines qui ont appartenu à l’Empire austro-hongrois et la formation d’un état national indépendant.

A ce moment là, naît le Conseil National, représentant la Bucovine et le Bureau Exécutif sous la direction de Iancu Flondor.

Dans la situation trouble de la région, le Conseil National demande l’appui de l’armée Roumaine .

Celle-ci dépêche une division sur place le 23 octobre 1918 et informe le gouvernement autrichien.

Le 12 novembre le Conseil National établit les institutions de l’autonomie bucovinienne.

Le 15 novembre 1918, le Congres Général de la Bucovine vote l’Union avec la Roumanie.

Le Roi Ferdinand de Roumanie signe le Décret loi de 18 décembre 1918 par lequel la Bucovine rejoint la l’État Roumain réunifié le 1 décembre 1918.

En 1920; l’État Roumain dissout par décret les institutions dirigeantes régionales de Bucovine, Transylvanie et Bessarabie.

Pendant l’automne de l’année 1920 a eu lieu l’unification monétaire, l’État Roumain retire de la circulation les " lei " (monnaie roumaine) émis par les allemands, les couronnes autrichiennes et les roubles.